Tête de linotte : que veut dire cette expression ?Au temps où la science n’avait pas encore révélé leurs nombreuses capacités, les oiseaux passaient pour des animaux dépourvus de toute intelligence. Cette idée reçue a donné naissance à des expressions imprégnées d’une notion de stupidité, comme “cervelle de moineau”, “bécasse” ou “dinde”. Dans cet article, nous allons étudier l’origine de ces préjugés mais aussi la genèse de l’expression “tête de linotte” et de l’image d’insouciance qui colle à la peau de ce petit passereau depuis des siècles.Pourquoi dit-on “tête de linotte” ?
Pour bien comprendre l’expression, il est utile de la décortiquer. Dans la langue française, la forme "tête de" porte une connotation péjorative (tête de lard, tête de mule, tête de pioche, tête de nœud, tête d’enclume…). Notons que le mot “tête” découle du latin “testa” (coquille) se référant, par extension, à la boîte crânienne, siège de la pensée. Pendant longtemps, il était dit que l'intelligence était proportionnelle à la dimension du cerveau. L’analogie avec l’oiseau émane donc du postulat que la petite taille de son crâne - donc de son cerveau - le rend sot. Les préjugés entourant cet animal ont nourri de nombreuses formules à vocation dépréciative telles que “cervelle d’oiseau” ou “cervelle de moineau”. En témoigne cette citation de Georges Ohnet : “Cœur d’ange, mais cervelle d’oiseau, elle passait sa vie à réparer par sa bonté le mal qu’elle avait fait par sa légèreté.” (Le Maître de forges, les batailles de la vie, 1884). La langue populaire s’est emparée de cette idée de sottise pour créer d’autres formules au caractère offensant telles que bécasse, dinde ou grue pour désigner une femme niaise.
Pour bien comprendre l’expression, il est utile de la décortiquer. Dans la langue française, la forme "tête de" porte une connotation péjorative (tête de lard, tête de mule, tête de pioche, tête de nœud, tête d’enclume…). Notons que le mot “tête” découle du latin “testa” (coquille) se référant, par extension, à la boîte crânienne, siège de la pensée. Pendant longtemps, il était dit que l'intelligence était proportionnelle à la dimension du cerveau. L’analogie avec l’oiseau émane donc du postulat que la petite taille de son crâne - donc de son cerveau - le rend sot. Les préjugés entourant cet animal ont nourri de nombreuses formules à vocation dépréciative telles que “cervelle d’oiseau” ou “cervelle de moineau”. En témoigne cette citation de Georges Ohnet : “Cœur d’ange, mais cervelle d’oiseau, elle passait sa vie à réparer par sa bonté le mal qu’elle avait fait par sa légèreté.” (Le Maître de forges, les batailles de la vie, 1884). La langue populaire s’est emparée de cette idée de sottise pour créer d’autres formules au caractère offensant telles que bécasse, dinde ou grue pour désigner une femme niaise.